Limited-edition objects
Depuis plus de 30 ans, j'ai dessiné beaucoup de meubles et de luminaires.
(…)
J'aime énormément l'histoire du mobilier mais je n'aime pas le mobilier qui est produit aujourd'hui ni la façon dont il est produit.
Je me suis naturellement tournée vers les objets qui ont de petites mais « justes » fonctions, comme les vases ou les bougeoirs, qui peuvent être posés dans un coin comme des veilleurs de nuit. Ce sont des éléments qui restent en retrait par rapport aux meubles trop protagonistes.
—By CAROLINE TARET
AboutDesign.fr
FLEUR Petite physique de l’ombre, ces vases enveloppent et plus et moins que le dessin : ils indiquent une place pour la fleur.
A l’ignorer, surgissent de petits totems – sculptures, édifices, monticules, micro-tours-de-babel. A y prendre garde, surgit l’indice de la poésie. Pour ma part, Mallarmé comme une ritournelle : « Je dis fleur et aussitôt se lève l’absente de tout bouquet ».
—By CLAIRE BRUNET
Galerie Pierre-Marie Giraud, Bruxelles
Martine Bedin reprend la forme dodue archétypale du vase, mais la présente comme coupée sur tranche et remplie de petits cubes de marbre entassés pêle-mêle, telle une radiographie de l’intérieur d’un vase retrouvé. Le splendide marbre veiné provient de Carrare ou il a été taillé précieusement par l’entreprise Ultima Edizione, qui avait déjà œuvré dans les années 1980 pour le groupe Memphis.
—By ELISABETH VEDRENNE
Connaissance des Arts - 2007
Architecture / Design
Martine Bedin hat
« Alternativen-sucher » damit beaufragt, kinder zum Spielen zu bringen, ohne Padagogik und
« konzeptionelle Demagogie ». Die farbenfrohen, aus Plastik hergestellten Spielgerate erwecken eine sofortige, immense Spiellust.
—By STEPHANIE PERROCHET
Les quatre maisons sont tout sauf des maquettes, assez petites pour n’être pas plausibles, mais assez grandes pour qu’on puisse y entrer et y percevoir les simples notions de dedans et de dehors, y compris dans leur ambiguïté. Elles ont en réalité à l’échelle 1 du rapport entre l’espace et l’individu, de 4m sur 4m, 6,50m de haut, à peu prés, puisqu’elles ne sont pas strictement semblables. Ensuite, les interprétations s’imbriquent.
On peut imaginer que chaque maison est une pièce, ou que chaque pièce est une maison.
—By SOPHIE TASMA ANARGYROS
CAPC, Musée de Bordeaux
Bedin changes the colours at whim, repainting a room when she is bored or after an inspiring trip abroad, so that the room becomes Tuscan, Turkish or Moroccan
—By YVES MARBRIER
Vogue Decoration - Edition Internationale, N˚37
Questa casa, una chartreuse della fine del XVIII secolo, la più antica del villaggio, e al contempo diventata la piu moderna : l’intero progetto di restauro si é trasferito su di un livello di « messa in luce » degli interni, della stanze e dei suoi colori.
—By PAOLO ZANI
Martine Bedin lost das Rechteck auf. Das Einfamilien Musterhaus in den Bordeaux-Weinbergen verblufft mit niedriegen Baukosten.
Le Via a attribué sa « Carte blanche » à Martine Bedin. Elle a imaginé ce canapé en bois aux formes ondulantes et dessiné les motifs du tissu fleuri réalisé par Hermès...
VIA
Ils sont presque un millier à lancer le cochonnet, mais on ne trouve qu’une seule partie gagnante dans cette pétanque. C’est l’appartement réalisé par Martine Bedin. Elle a demandé à ce qu’elle appelle des
« chefs de tribu », ses potes, d’installer une plate-forme de travail, un « lieu commun ».
(…)
C’est réellement de maintenant. C’est travaillé avec bon humour.
—By PASCALINE CUVELIER
Casa Vogue, N˚220
Pas d’excentricité, un véritable produit artisanal ou semi artisanal, moderne mais bien de chez nous. Au delà de son charme intimiste, la Manufacture a mis au point un procédé d’autant plus appréciable qu’il diminue les coûts en supprimant tout intermédiaire entre la naissance du produit et sa destination finale...
Elle Decoration, N˚43 - 1995 (Almodovar House)
First projects radical
architecture / Memphis
Toulouse
Recently, though, this french company added the witty designs of well-know architect Martine Bedin, so it now has bags in unusuel colors like malachite, purple, slate, and bronze. The resulting line, appropriately called Madison, is about as résistible ad the avenue it celebrates.
—By CORKY POLLAN
New Yorker - Novembre 9, N˚37
Il a été dessiné par une femme de vingt-sept ans ignorante de l’histoire du robinet. Elle se pencha sur les problèmes du robinet avec beaucoup de sensibilité, ce qui explique bien pourquoi les craintes de 1801 ont disparu. Elle est architecte. Formée à Bordeaux, elle a appris le design à Milan ou elle exerce toujours au sein du milieu international qu’est le « Memphis group ». (...) Chacune de ses créations est le résultat d’une collaboration différente avec différents groupes d’individus. La multiplication de la variété est le résultat de cette approche.
—By THEODORE ZELDIN
Architecture Interieur Cree - 1985
Catalog (Japan)
La roue et son système de poulie par frottement permettent l’exacte inclinaison du balancier que, lecteur, rêveur ou autre, nous voudrons donner à ce qui sera, aussi la lampe de notre humeur du moment..
—By CHRISTIAN SCHLATTER
Fusion Planning, March 1987
Donna, N˚29 - December 1982 / January 1983
Casa Vogue, N˚125 - December 1981
A la première de septembre 81, Corso Europeo, une foule cosmopolite et ingénue s ‘ébaudit devant un objet cocasse et ridicule, une demi lune, une demi lune, plus ou moins Volkswagen Coccinelle, surmontée de six ampoules nues et nanties – ô abysses insondables du lapin au tambour de la petite enfance – de roulettes ! Pour Bedin, la notoriété est instantanée.
—By OLIVIER BOISSIÈRE
Modo, N˚37 - March 1981
Intramuros, N˚8 - 1982
(La Triennale de Milan)
L’espace dans lequel Martine se déplace est un endroit solitaire, un endroit incertain, glissant et compliqué. C’est l’endroit où Martine cherche à dessiner le « dessin » même, c’est-à-dire qu’elle essaie, et essaie encore, tout en prenant le risque, à chaque fois, de donner au dessin un sens élevé. Et en prenant toujours ce risque, elle enquête pour imaginer ce qu’est le dessin, elle enquête sur l’existence même du dessin, sur l’existence même de sa nécessité. Elle se demande ce qui se passe lorsqu’un dessin est « lâché » dans le monde, lorsqu’il tombe dans les mains des autres, lorsqu’il pénètre dans l’existence des autres.
(…)
La présence du dessin change l’état plus ou moins secret, plus ou moins supportable de l’existence.
Ces changements sont le véritable argument du « dessin » et cet argument est l’argument dans lequel Martine voyage, sans arrêt, portant avec soi la valise de ses expériences, de ses notions, de son sens de l’espace, sa perception des rythmes, des distances et des proximités, du poids, de la densité.
Mais pas seulement.
Martine porte en elle une gentillesse spéciale, un sourire spéciale, un humour spéciale, son étrange et courageux détachement des tribus de « l’intellectualité astucieuse ». Elle porte en elle un incessant, innocent courage qui devient à la fin le signe de la liberté.
Signe d’une liberté transparente et lumineuse.
—By ETTORE SOTTSASS
Il n’y a pas d’anxiété dans la vie de Martine BEDIN, il n’y a aucune angoisse, juste un état de recherche, calme. Martine ne se sent pas tenaillée par le monde, ni par le stress de la profession, ni par la confrontation avec l’industrie, ni par la peur de demain.
Sa recherche a débuté, il y a plus de 20 ans, avec Memphis, indépendamment des contraintes de marché, de la technologie ou du succès commercial. C’est une recherche de formes, de matières, de décors, qui au fil des années s’est intensifiée, tout en devenant plus rare, plus abstraite, car Martine utilise uniquement la proportion comme instrument d’invention. La disproportion plutôt, car c’est un levier encore plus extraordinaire pour dénoncer la banalité et le conformisme de tant de ces choses qui continuent à envahir le monde sans avoir aucune histoire à raconter.
(…)
Tout concorde pour démontrer que la recherche de l’extravagance n’est pas nécessairement extravagante, tout comme l’utilité n’est pas nécessairement pratique.
Chercher, chercher, chercher là où les autres ne cherchent pas, avec l’ambition de trouver autre chose, là où tout semble normal, déjà-vu — rien d’autre.
Mais sur la route de la recherche contemporaine, c’est beaucoup, c’est même énorme !
—By MICHELE DE LUCCHI
Martine Bedin a opté pour la citation : des vases miniaturisés à la taille d’un col et greffés sur le corps de ses propres vases, rehaussés d’une couleur pour que ces formes anciennes gardent leurs cohérences et que la citation soit chaque fois la plus explicite possible. Non sans un certain humour, celui qui marqua le meilleur du design et de l’architecture « postmodernes » dans les années 80, quand le groupe Memphis, auquel Martine Bedin appartenait, mélangeait tous les styles, les références prosaïques et les modèles savants, dans un ordre joyeusement extravagant, ou quand Robert Venturi construisait une maison avec les patterns mêlés du rural, du classique et du moderne – l’arcade et la cheminée, le toit en pente et la baie vitrée –, dans un art combinatoire où le tout était évidemment beaucoup plus que la somme des parties. C’était, et ça l’est encore ici dans le cas des vases, une façon d’œuvrer en temps d’incertitudes, d’œuvrer malgré tout en prenant appui sur du passé remémoré sans le poids d’une tradition ou d’un système, une sorte de jeu, mais le contraire de celui de la marchandise qui encombre la terre de ses objets insignifiants, déchets avant même d’avoir servi. Un jeu de la plus haute importance, celui qui consiste à dessiner, disposer des choses pour donner une assise à nos vies.
—By CLAUDE EVENO